Nous devons maintenant travailler dur pour nous assurer que 2019 restera dans les mémoires comme un pic définitif des émissions mondiales, et pas seulement comme une nouvelle pause dans la croissance.
Nous avons les technologies énergétiques pour le faire et nous devons tous les utiliser
CLIMAT. A l'échelle planétaire, les émissions de dioxyde de carbone ont connu une stabilisation à environ 33 gigatonnes, après deux années de hausse.
Les sources d'énergies renouvelables y ont certes contribué, de même que la transition du charbon vers le gaz naturel, mais la montée en puissance du nucléaire ne doit pas être négligée.
Le photovoltaïque a bénéficié de la croissance la plus véloce de toutes les énergies renouvelables
Sur la base des tendances de 2019, l'AIE juge par ailleurs que des transitions vers des énergies propres sont en train de s'opérer, impulsées par le secteur de l'électricité : dans ce domaine, les émissions mondiales ont diminué d'1,2%, soit 170 millions de tonnes, les plus fortes baisses ayant été observées dans des pays développés au sein desquels les émissions de CO2 sont aujourd'hui à des niveaux qui n'avaient pas été atteints depuis la fin des années 1980, une période où la demande en électricité était pourtant inférieure d'un tiers. Le segment de l'électricité représente désormais 36% des émissions du secteur de l'énergie dans les économies avancées, là où il pesait 42% en 2012. L'AIE affirme même que l'intensité moyenne des émissions de la production d'électricité a chuté de 6,5% en 2019, un rythme trois fois plus rapide que celui enregistré lors de la dernière décennie.
Dans les pays développés, l'agence note également que la production des centrales à charbon a accusé une perte de 15%. Parallèlement, la croissance des énergies renouvelables a permis d'économiser 130 millions de tonnes de dioxyde de carbone : l'énergie éolienne a particulièrement eu le vent dans le dos, représentant la plus grande part de cette progression, en enregistrant à elle seule +12%. Mais c'est le solaire photovoltaïque qui a bénéficié de la croissance la plus véloce de toutes les sources d'énergies renouvelables, contribuant de fait à ce que la part de ces dernières dans la production globale d'électricité avoisine les 28%. De même, le passage du charbon au gaz naturel a évité l'émission de 100 millions de tonnes au sein des économies avancées, notamment aux Etats-Unis. Enfin, l'augmentation de la production d'énergie nucléaire, particulièrement au Japon et en Corée du Sud, a économisé plus de 50 millions de tonnes de CO2.